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Si la musique pratiquée en duo par ces frères de son trouve une partie de ses racines dans la transe des steppes d’Asie Centrale et ses instruments traditionnels, sa dynamique renoue les fils de la techno mystique des 90s. Il y a des boucles acides, des beats ralentis et un paysage de steppe désertique. C’est un vertige autant qu’un trip.
Aishan et Erpan appartiennent au peuple Ouïghours, qui après la prise le contrôle du Xinjiang en 1949 par la Chine, ont été les grands sacrifiés de l’histoire. À mesure que le contexte géopolitique est devenu étouffant, Aishan et Erpan ont bourlingué. Ürümqi, Shanghaï, Tokyo, Paris, Nicosie, Belgrade, Barcelone désormais… Tant qu’à s’inventer une nouvelle identité par la musique électronique coupée au psychédélisme, autant y injecter la vibration si particulière de leur terre d’origine. Ce qu’elle porte de mystique et de tragique.
Formé à Kampala (Ouganda), le groupe explosif Nihiloxica marie la puissante culture percussive ancestrale du Nilotika Cultural Ensemble (une organisation communautaire basée sur les arts, la spiritualité africaine et l’identité indigène en Ouganda) avec l’esthétique électronique, sombre et abstraite de ses musiciens britanniques Spooky-J & pq.
Depuis la parution de leur 1er EP éponyme sur le label Nyege Nyege Tapes, l’âpreté, la brutalité et l’urgence du son de Nihiloxica a propulsé ces musiciens sur les scènes du monde entier. Kaloli, leur 1er album, est un assaut dissonant et polyrythmique qui masque une beauté transcendantale.
ANTI-MASS est à l’origine d’une série d’événements musicaux itinérants et émeutiers basés à Kampala, en Ouganda. Soutenu par un collectif d’artistes et de DJs subversifs, ANTI-MASS réclame de l’espace pour les queers, les femmes et les autres minorités, tout en explorant de nouveaux potentiels pour le son et l’expression artistique dans un climat social de plus en plus régressif.
DJ, producteur et artiste Ougandais, le son d’Authentically Plastic est nécessairement politique. Il utilise à la fois le son et la mode comme moyens pour créer des perturbations et du plaisir, traitant les genres de la même manière qu’ils considèrent les sexes.
La prise de risque dans l’environnement politique hostile de Kampala façonne le son d’Authentically Plastic, qui a un aspect accéléré, densément stratifié et improvisé. Ses sets, à la fois sombres et ludiques, utilisent le Gqom, le Vogue et la Techno comme base pour explorer d’autres sons inconnus. Sa musique est influencée par des rythmes quasi-électroniques du nord de l’Ouganda, par ses premières expérimentations acides et par l’afro-futurisme.
Cet enfant terrible de la ville profondément conservatrice de Jinja, en Ouganda, s’est fait très tôt une réputation de refus brutal de l’autorité. Nsasi s’est inspiré de son icône, la sensation pop scandaleuse des années 80, Tshala Mwana, pour vivre et jouer dangereusement.
Le son audacieux de Nsasi incarne à la fois la nostalgie des palettes sonores traditionnelles et une affinité pour les compositions hypermodernes et perturbatrices. Nsasi propulse l’auditeur à travers des tempos et des genres radicalement différents. Cela crée un espace ouvert de possibilités, dans lequel les flux d’acide scintillants peuvent entrer en collision avec les percussions Kiganda, ou avec le Trap d’Afrique de l’Est.
Le résident d’ANTI-MASS, Nuclear Babe Turkana, fait des vagues depuis 2019. Turkana s’est taillé un espace sonore unique, caractérisé par des ruptures nettes et décisives entre les sons & les genres, tout en restant carrément dans le domaine de l’électronique Hard, Cunty.
L’artiste sud-soudanais a grandi à Kakuma, près du lac Turkana au Kenya, avant de déménager en Ouganda. Le parcours de Turkana se défini par une dislocation perpétuelle et une reconstitution rapide et improvisée, et c’est la “forme” dominante de sa musique.
